Informer les consommateurs est essentiel pour lutter contre la fraude. Par exemple, l’origine du pays, l’identité, la composition, etc.
De l’irrésistible au reluisant, les fraises s’invitent dans nos assiettes.
Oui mais voilà. Depuis la culture, la cueillette et l’arrivée chez le consommateur, l’eau a eu le temps de couler sous les ponts. Ainsi, par exemple, les douanes françaises ont saisi à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle près de 4.000 kilogrammes de fraises contrefaites lors de l’opération OPSON IV, opération internationale de lutte contre la contrefaçon et la vente de produits alimentaires falsifiés, menée entre décembre 2014 et janvier 2015 par INTERPOL-Europol. La non conformité de ces fraises portait sur le calibrage. (document INTERPOL-Europol Février 2015).
L’origine de nos denrées alimentaires est aussi un aspect essentiel de la politique anti-fraude. Pour exemple, en 2013 lors de l’opération OPSON III, six entreprises travaillant la truffe ont été contrôlées et l’une d’elles a été poursuivie pénalement pour une tromperie sur l'origine.
A côté de l’origine, il existe de nombreuses mentions qui doivent figurer sur l’étiquetage des fruits et légumes préemballés : l’identification de l’opérateur, la date de l’emballage, le poids, la catégorie, le n° de lot, le calibre, production biologique ou non.
L’étiquetage doit être loyal, précis et répondre à des règles strictes.
Il ne doit pas induire le consommateur en erreur.
Ces mentions sont reprises dans les lois de chaque Etat membre. En Belgique par exemple, on peut citer, l’arrêté royal du 13 septembre 1999 relatif à l'étiquetage des denrées alimentaires préemballées, très important en la matière.
Plus largement, des initiatives au niveau européen ont été également prises afin de lutter contre la fraude. Citons ainsi la Résolution du Parlement européen du 14 janvier 2014 sur la crise alimentaire, la fraude dans la chaîne alimentaire et son contrôle et, d’autre part, le système d’assistance et de coopération administratives (ou « système AAC » pour Administrative Assistance and Cooperation) qui a été lancé en novembre 2015 pour faciliter la coopération administrative transfrontalière entre les autorités nationales. Ce dernier vise à permettre d’échanger plus rapidement certaines informations, dans le but de confirmer ou d’exclure l’existence d’activités trompeuses et frauduleuses dans le secteur de l’alimentation humaine et animale. Cette plateforme a déjà été utilisée 54 fois depuis son lancement !
Counterfeit strawberries (doc INTERPOL-Europol Fév. 15)